Logements classés G interdits à la location : ce que 2025 change

Depuis le 1er janvier 2025, les propriétaires de logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ne peuvent plus proposer leur bien à la location. Cette mesure, issue de la loi Climat et Résilience, marque une étape majeure dans la lutte contre les passoires thermiques en France. Elle impose aux bailleurs d'engager des travaux de rénovation énergétique avant toute mise en location, sous peine de sanctions. Cette nouvelle réglementation concerne des milliers de logements et transforme profondément le marché locatif, notamment dans les zones où l’habitat ancien est très présent. Pour les propriétaires, il est devenu essentiel de comprendre leurs obligations, les démarches à entreprendre et les échéances légales à venir — notamment l'interdiction concernant les logements classés F prévue pour 2028. Cet article détaille les impacts de la loi, les solutions applicables et les stratégies pour rester conforme tout en préservant la rentabilité de son bien.

Par Sylvain B. | Mise à jour le 25/11/2025 07:20 Publié le 21/11/2025

Pourquoi les logements classés G sont interdits à la location en 2025 ?

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique ne peuvent plus être proposés à la location en France. Cette interdiction de location 2025 découle directement de la Loi Climat et Résilience, dont l’objectif est de faire disparaître progressivement les passoires thermiques du parc locatif. D’après le ministère de la Transition écologique, ces logements G figurent parmi les plus énergivores, avec des consommations qui dépassent largement les seuils jugés acceptables. Concrètement, un bien classé G entraîne des factures élevées pour le locataire et une empreinte carbone nettement supérieure à la moyenne. Le message est clair : sans amélioration de la performance énergétique, un logement ne peut plus être considéré comme « décent » au sens de la réglementation. Cette mutation du marché est d’ailleurs analysée dans l’article « La fin des passoires thermiques dès 2025, que faire ? » publié sur Viking Immobilier, qui explique en détail les conséquences de cette interdiction et les options possibles pour les propriétaires.

Pour les bailleurs, cette nouvelle donne impose une remise à plat de leur stratégie locative. Un appartement ou une maison classé G ne peut plus être traité comme un simple bien de rapport : il devient un actif conditionné à sa performance énergétique. Le site Service-Public.fr rappelle que la notion de logement décent intègre désormais des critères minimaux de performance, et qu’un locataire peut contester un bail si le bien ne respecte pas ces exigences. Ne pas anticiper, c’est donc prendre le risque de voir son bien bloqué sur le marché, voire de subir une décote à la revente, comme le souligne aussi l’article « Diagnostic énergétique 2025 : un frein ou une opportunité pour vendre son bien immobilier ? ». L’interdiction des logements G en 2025 n’est en réalité que la première marche : dès 2028, ce sont les logements classés F qui seront à leur tour exclus du marché locatif, ce qui renforce l’urgence d’agir.

Le rôle clé du DPE location dans la lutte contre les passoires thermiques

Au cœur de cette réforme, le DPE location devient l’outil de référence pour décider si un bien est louable ou non. Le Diagnostic de Performance Énergétique, encadré par l’ADEME, attribue une étiquette de A à G en fonction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre du logement. Une étiquette G signifie que le bien est officiellement identifié comme passoire thermique et qu’il ne peut plus être loué sans travaux. Le DPE n’est donc plus une simple formalité administrative, mais un véritable pivot réglementaire, technique et économique : il conditionne la signature du bail, la fixation du loyer et, indirectement, la valeur patrimoniale du bien.

Dans la pratique, un mauvais DPE met en lumière les faiblesses structurelles du logement : isolation inexistante ou insuffisante, système de chauffage vétuste, simples vitrages, ventilation inadaptée… Autant de points qui doivent être corrigés si le propriétaire souhaite sortir de la classe G. Les travaux peuvent paraître lourds, mais ils s’accompagnent d’aides substantielles détaillées sur France Rénov’ et MaPrime Rénov’, ce qui permet de réduire significativement le reste à charge. À moyen terme, un DPE amélioré sécurise la location, limite le risque de vacance locative et rend le bien plus attractif dans un marché où les locataires comparent de plus en plus les performances énergétiques. Pour un propriétaire, considérer le DPE comme un simple document obligatoire serait une erreur : c’est désormais un levier stratégique pour continuer à louer légalement, préserver la valeur de son bien et se positionner dans un marché locatif de plus en plus sélectif.

Les obligations des bailleurs et les sanctions possibles

Depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction de louer les logements classés G au 1ᵉʳ janvier 2025, les bailleurs sont légalement tenus de proposer un bien répondant aux critères de décence énergétique. Cette obligation découle de la Loi Climat et Résilience et s’applique à tous les types de locations, meublées comme vides. Le propriétaire doit donc s’assurer que son logement n’est pas classé G au DPE, faute de quoi la location devient illégale. Le ministère de la transition écologique rappelle que cette réforme vise à réduire la consommation énergétique globale du parc immobilier français et à protéger les locataires contre les logements extrêmement énergivores.
Pour comprendre comment ces évolutions influencent le marché, la rubrique achat-vente de Viking Immobilier propose de nombreux contenus dédiés aux nouveaux enjeux réglementaires.

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Que risque un propriétaire en louant un logement classé G ?

Un bailleur qui continue à louer un logement classé G malgré l’interdiction s’expose à des sanctions potentiellement importantes. Le service public indique clairement que le locataire peut demander une réduction du loyer, une suspension du bail ou même la requalification du logement en non-décent. De plus, l’autorité administrative peut infliger des amendes en cas d’absence de mention du DPE ou d’informations trompeuses dans l’annonce. Un logement non conforme ne peut plus faire l’objet d’un renouvellement de bail, ni être remis sur le marché sans travaux correctifs.

Responsabilité du bailleur et nullité du bail

Louer un logement classé G engage directement la responsabilité légale du bailleur. En cas de litige, le juge peut prononcer la nullité du bail, ce qui implique la restitution partielle ou totale des loyers déjà versés. Le site des Notaires de France rappelle que la notion de logement décent inclut désormais une exigence de performance énergétique minimale.
Pour un propriétaire qui envisage une vente de son bien non conforme, la rubrique vente de Viking Immobilier détaille les implications de ces nouvelles normes sur la valeur patrimoniale des logements énergivores.

Les aides financières mobilisables pour rénover

Pour accompagner les bailleurs dans la mise en conformité de leur logement, plusieurs dispositifs financiers existent. Les aides comme MaPrimeRénov’, consultable sur le site officiel France Rénov, visent à réduire le coût des travaux d’isolation, de remplacement de chauffage ou d’amélioration de la ventilation. Certaines collectivités locales proposent aussi des subventions complémentaires. Les propriétaires bailleurs peuvent également bénéficier d’avantages fiscaux sous conditions, notamment dans le cadre des rénovations lourdes.

Exemples chiffrés : coût moyen des travaux et gains énergétiques

En général, pour qu’un logement passe de la classe G à la classe E ou D, les travaux représentent souvent un budget compris entre 12 000 € et 25 000 €, selon l’ADEME.
Quelques ordres de grandeur :

  • Isolation des murs intérieurs : 8 000 à 12 000 €
     
  • Remplacement d’une chaudière par un équipement performant : 4 000 à 10 000 €
     
  • Isolation du plancher bas : 2 500 à 5 000 €
    Ces rénovations permettent un gain énergétique de 30 % à 60 %, rendant le bien à nouveau louable et nettement plus attractif.
    Pour mieux comprendre les arbitrages nécessaires avant travaux, la rubrique achat de Viking Immobilier analyse les critères énergétiques devenus essentiels dans la valeur immobilière d’un bien.

FAQ : tout comprendre sur l’interdiction des logements classés G

Quels logements sont concernés par l’interdiction de location ?

Tous les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sont concernés, qu’il s’agisse de locations nues, meublées, de résidences principales, de logements de fonction ou de biens loués via un bail mobilité. Les logements saisonniers sont également soumis à un affichage obligatoire du DPE, ce qui peut limiter leur mise en location si le bien est énergivore. L’interdiction vise exclusivement les logements dont le DPE est valide et affiche clairement une étiquette G.

Peut-on continuer à louer un logement G si le bail est déjà en cours ?

Oui, les baux signés avant le 1ᵉʳ janvier 2025 peuvent se poursuivre. En revanche, il est impossible de reconduire, renouveler ou relouer le logement après le départ du locataire tant que des travaux n’ont pas été réalisés pour sortir de la classe G. Le propriétaire doit donc anticiper la fin du bail en planifiant une rénovation énergétique sous peine de se retrouver avec un bien vacant.

Comment savoir si mon DPE est toujours valable ?

La validité d’un DPE dépend de sa date d’établissement. Ceux réalisés avant juillet 2021 ont déjà expiré, et ceux réalisés après cette date conservent une validité de 10 ans, sauf modification réglementaire. Si un logement semble énergivore malgré un DPE récent, un audit énergétique peut être utile pour confirmer les travaux nécessaires.

Quels travaux permettent le plus efficacement de sortir de la classe G ?

Les combles, les murs et les planchers bas sont généralement les zones où les pertes thermiques sont les plus importantes. Le remplacement du chauffage, l’amélioration de la ventilation et la pose de menuiseries performantes font également partie des interventions prioritaires. Souvent, une combinaison de plusieurs travaux est nécessaire pour atteindre une classe E ou D.

Que se passera-t-il pour les logements classés F à partir de 2028 ?

À partir de 2028, les logements classés F seront à leur tour interdits à la location, dans la continuité de la démarche engagée pour les classes G. Les propriétaires de logements F devront donc s’engager dans des travaux de rénovation énergétique avant cette date s’ils souhaitent conserver une activité locative. Cette échéance rend l’anticipation d’autant plus essentielle pour éviter de subir une double vague de travaux.