Réforme du DPE en 2025 : quels changements pour les propriétaires et les acheteurs ?

Depuis la réforme de 2021, le DPE s'appuie sur une méthode dite "3CL" (consommation conventionnelle). En 2025, cette méthode est renforcée avec une prise en compte plus fine des matériaux d'isolation, de l’exposition du logement, et des équipements de ventilation. Objectif : rendre le classement plus fiable, pour éviter les "effets de seuil" injustifiés.

Jusqu’ici, certains logements anciens disposaient d’un DPE "vierge" faute de données. Cela ne sera plus possible. Tous les logements devront désormais être évalués, y compris ceux chauffés au bois ou sans facture énergétique. Les propriétaires devront fournir les informations nécessaires.

Les logements de moins de 40 m², souvent mal notés par le DPE en raison d’une consommation rapportée au m², bénéficieront d’un ajustement spécifique dans le calcul. Une meilleure équité entre studios et grandes surfaces est visée.

Un bien classé F ou G, appelé passoire thermique, subit déjà des restrictions de location depuis 2023. En 2025, ces contraintes sont renforcées : les logements classés G seront totalement interdits à la location, et ceux classés F subiront un gel des loyers. La vente peut aussi être freinée, car les acheteurs exigeront des baisses de prix ou des travaux préalables.

Pour les acheteurs, un mauvais DPE signifie des coûts supplémentaires : rénovation obligatoire, impossibilité de louer, difficulté à obtenir certains financements. Une vigilance accrue sur la note énergétique devient indispensable dès la visite.

Un DPE dégradé devient un levier de négociation. Selon les données de Meilleurs Agents, un bien classé F ou G peut perdre entre 5 et 17 % de valeur sur certaines zones tendues. À l'inverse, une bonne note A ou B valorise fortement le logement.

MaPrimeRénov' reste l’aide phare pour financer les travaux. En 2025, son budget est renforcé, avec des bonus supplémentaires pour les rénovations globales (isolation + chauffage). Le montant peut dépasser 20 000 € pour les ménages modestes.

L’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêt pour financer des travaux. Il est cumulable avec MaPrimeRénov’, ce qui permet de couvrir une grande partie des coûts pour les rénovations lourdes.

Certaines collectivités locales (régions, métropoles) proposent des aides complémentaires ou des exonérations temporaires de taxe foncière en cas de rénovation énergétique. Pensez à consulter votre mairie ou ADIL locale.

Oui. Toute vente immobilière doit présenter un DPE valide. Il doit être intégré au dossier de diagnostic technique (DDT).

Depuis 2023, les logements classés G sont progressivement interdits à la location. En 2025, cette interdiction s’applique totalement. Des amendes sont prévues en cas de non-respect.

Commencez par isoler les combles et les murs, remplacez les fenêtres et installez un chauffage performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation). Un audit énergétique peut vous orienter.

Oui, vous pouvez demander une contre-expertise. En cas de désaccord, vous pouvez saisir un médiateur ou engager une action contre le diagnostiqueur si une faute est prouvée.