Hausse des transactions : bilan du volume des ventes immobilières 2025

L’année 2025 marque un tournant pour le marché immobilier français, portée par une hausse notable des transactions après plusieurs exercices marqués par la prudence et le recul des volumes. L’amélioration des conditions d’emprunt, combinée à une stabilisation des prix dans de nombreuses régions, contribue à redynamiser les ventes, en particulier dans l’immobilier ancien. Selon les données récentes des Notaires de France, le marché de l’immobilier ancien repart nettement à la hausse . Cette progression estimée à près de +14 % sur un an glissant marque un véritable retournement de tendance après le fort ralentissement observé ces deux dernières années.

Par Sylvain B. | Mise à jour le 09/12/2025 05:23 Publié le 05/12/2025

Volume global des ventes immobilières en 2025

Les ventes immobilières connaissent en 2025 un rebond que peu d’analystes anticipaient encore il y a un an : 892 000 000 transactions estimées pour 2025. Après une année 2024 marquée par un recul historique des transactions, le marché renoue avec une dynamique plus fluide, portée par l'assouplissement progressif des conditions de financement, une demande refoulée depuis plusieurs trimestres et une stabilisation des prix dans la plupart des zones résidentielles. Cette reprise concerne principalement l’immobilier ancien, qui représente la majorité des ventes en France, et redonne de la visibilité aux acteurs du marché : vendeurs, acquéreurs, investisseurs, mais aussi professionnels de l’intermédiation.

Selon les dernières estimations disponibles, le volume global des transactions devrait afficher une hausse significative sur l’ensemble de l’année — une évolution qui, même si elle ne compense pas totalement la contraction de 2023 et 2024, confirme que le marché se réorganise plutôt qu’il ne s’effondre. D’ailleurs, les données publiées par les Notaires de France et les analyses d’experts relayées par l’Observatoire Crédit Logement soutiennent cette tendance. Par ailleurs la Banque de France, dans ses rapports récents, note un regain d'activité sur les nouveaux prêts, signe annonciateur d’un marché qui se réveille.

Une progression soutenue après le recul de 2024

Le contraste avec 2024 est frappant. Cette année-là avait été synonyme de frilosité générale : durcissement de l’accès au crédit, baisse du pouvoir d’achat immobilier, incertitudes économiques… autant de facteurs qui avaient freiné la concrétisation des projets. Ce recul avait d’ailleurs été au cœur d’analyses comme l’effondrement immobilier anticipé auquel beaucoup craignaient d’assister — sujet que vous pouvez retrouver dans notre article dédié :  immobilier effondrement 2025.

En 2025, l’amélioration progressive de ces éléments crée un climat plus favorable. Les acheteurs reviennent, encouragés par des taux qui se normalisent, et les vendeurs adaptent mieux leurs prix au marché, réduisant les marges de négociation.

Comparaison chiffrée entre 2024 et 2025

D’après les statistiques mises à jour en 2025, le marché immobilier ancien totalise 892 000 transactions à fin avril 2025, calculées sur douze mois glissants. À titre de référence, l’année 2024 s’était conclue autour de 780 000 transactions, ce qui représentait déjà un niveau historiquement bas après plusieurs trimestres de repli.

Cette différence d’environ +112 000 ventes illustre une progression notable du marché : une hausse de +14 à +15 % selon les sources. Cette dynamique reflète une amélioration structurelle des conditions d’achat et un retour de confiance des ménages.

Les facteurs expliquant la reprise des transactions

Cette dynamique positive tient à plusieurs paramètres : baisse progressive des taux de crédit, ralentissement de l’inflation, stabilisation des prix dans l’ancien, amélioration du climat économique général, et surtout une volonté forte des ménages de concrétiser leurs projets après deux années d’attentisme.

La fluidification des délais de vente joue également un rôle essentiel, comme expliqué dans notre guide sur les délais minimums entre compromis et vente définitive

Ces signaux convergents expliquent pourquoi 2025 s’annonce comme une année charnière pour le marché résidentiel.

Évolution trimestrielle du marché immobilier ancien en 2025

L’évolution du marché immobilier ancien en 2025 révèle une dynamique progressive, marquée par une reprise plus régulière qu’anticipée. Après une année 2024 fragilisée par la chute des volumes, la demande retrouve un rythme plus fluide, soutenue par la baisse des taux d’emprunt et par un retour de confiance des ménages. Les primo-accédants, longtemps freinés par un pouvoir d’achat restreint, réapparaissent dans le paysage des transactions, tandis que les investisseurs se repositionnent sur les biens offrant un bon rapport rendement/risque. Cette amélioration se lit trimestre après trimestre, avec des signaux positifs sur l’ensemble du territoire, même si certaines zones restent plus prudentes. Pour mieux comprendre la trajectoire actuelle, il est essentiel d’analyser en détail les performances du marché entre le premier et le second semestre.

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Premier semestre 2025 : un redécollage progressif et régulier

Le premier semestre 2025 marque un véritable tournant. Dès le premier trimestre, les volumes remontent doucement, portés par la détente du crédit et par une stabilisation des prix dans la plupart des agglomérations. Nombre de ménages qui avaient suspendu leur projet fin 2023 ou début 2024 reviennent sur le marché, encouragés par de meilleures conditions d’emprunt et par des vendeurs plus ouverts à la négociation. Cette phase de redémarrage contraste fortement avec la baisse des transactions observée en 2024.

À partir du deuxième trimestre, la reprise se confirme davantage. Les délais de décision raccourcissent, les visites augmentent et les compromis de vente s’enchaînent de manière plus fluide. Cette dynamique est en partie liée à l’amélioration du climat économique général, mais également à une demande refoulée qui se libère enfin après une longue période d’attentisme. 

Second semestre 2025 : entre consolidation et vigilance

Le second semestre 2025 présente un visage plus nuancé. Si la dynamique reste globalement positive, les volumes ne progressent plus au même rythme que lors des premiers mois de l’année. Certaines régions très tendues connaissent même une stabilisation du nombre de ventes, en raison de la concurrence accrue entre acheteurs et du retour d’une légère pression sur les prix. Pour éclairer ces tendances, les données officielles fournies par l’Insee et le Ministère de la Transition écologique constituent des références essentielles pour suivre l’évolution précise du marché.

Malgré cette modération, la confiance reste présente, notamment grâce à une meilleure visibilité économique et à des dispositifs d’accompagnement toujours attractifs. Les investisseurs adoptent néanmoins une approche plus sélective, privilégiant les biens bien situés ou nécessitant peu de travaux. Ce second semestre apparaît donc comme une phase d’ajustement logique après une première partie d’année particulièrement dynamique.

Un marché des logements contrasté selon les régions

Si la hausse des transactions immobilières se confirme en 2025, elle ne touche pas toutes les régions au même rythme. Le marché des logements reste très contrasté selon les territoires : certaines zones profitent pleinement du rebond, avec des ventes qui repartent franchement à la hausse, tandis que d’autres peinent encore à retrouver leur niveau d’avant-crise. Pour un vendeur, un primo-accédant ou un investisseur, cela signifie une chose simple : la dynamique du marché dépend énormément du lieu où se situe le bien. Comprendre ces différences régionales permet d’ajuster son prix, sa stratégie de mise en vente ou son projet d’achat, plutôt que de se fier à une moyenne nationale souvent trompeuse.

Les zones où les ventes progressent le plus

En 2025, les ventes de logements repartent fortement dans les zones où la demande reste structurellement élevée. C’est le cas des grandes agglomérations attractives, des villes étudiantes et des secteurs bien desservis en transports. Dans ces territoires, la hausse des transactions est tirée par plusieurs profils :

  • les primo-accédants qui profitent du retour de conditions de crédit plus favorables,
     
  • les ménages en quête d’un logement plus grand ou mieux situé,
     
  • les investisseurs qui ciblent les marchés locatifs tendus.
     

Les logements anciens bien placés, proches des commerces, des écoles et des transports, se vendent plus vite, surtout lorsqu’ils affichent une performance énergétique correcte. Même si les acheteurs restent exigeants et comparent davantage, ils sont plus enclins à se positionner lorsque le bien coche les critères clés : bon emplacement, prix cohérent, travaux limités.

Grandes métropoles vs zones rurales

Entre grandes métropoles et zones rurales, le contraste reste marqué. Dans les métropoles et leurs périphéries immédiates, le marché des logements reste fluide : les volumes de ventes repartent, les délais de commercialisation se raccourcissent pour les biens correctement estimés, et la négociation se concentre souvent sur une marge raisonnable.

À l’inverse, dans de nombreuses zones rurales ou peu dynamiques sur le plan économique, la hausse des transactions est plus timide. L’offre y est souvent abondante et la demande plus limitée, ce qui allonge les délais de vente et impose des ajustements de prix plus importants. Pour les investisseurs, ces territoires peuvent offrir des tickets d’entrée attractifs, mais nécessitent une analyse fine du potentiel locatif et de la revente. Pour les primo-accédants, ces zones peuvent représenter une opportunité d’acheter plus grand, à condition d’accepter un éloignement des pôles d’emploi.

Les secteurs encore en recul malgré la reprise

Malgré la tendance globale à la hausse, certains secteurs restent à la traîne. Il s’agit souvent de territoires déjà fragilisés avant 2024 : bassins d’emploi en difficulté, communes mal connectées ou zones où l’offre excède largement la demande. Dans ces marchés, le volume de ventes progresse peu, voire continue de reculer pour certains types de biens, notamment les logements anciens très énergivores ou à rénover lourdement.

Les vendeurs y sont parfois confrontés à des délais de vente longs et à des négociations serrées. Pour réussir une transaction dans ces secteurs, il est essentiel de proposer un prix réaliste dès la mise sur le marché, de soigner la présentation du bien et, lorsque c’est possible, de réaliser quelques travaux ciblés pour rassurer les acheteurs.

Explication des disparités régionales

Ces contrastes régionaux s’expliquent par plusieurs facteurs : le dynamisme de l’emploi, la croissance démographique, la qualité des infrastructures, mais aussi les politiques locales de logement. Les zones dites « tendues », où la demande est durablement supérieure à l’offre, voient naturellement le volume de ventes repartir plus vite. À l’inverse, les territoires en perte d’attractivité peinent à capter de nouveaux ménages, ce qui pèse sur le marché des logements.

Pour un vendeur, identifier dans quelle catégorie se situe son secteur permet d’ajuster sa stratégie de prix et de communication. Pour un acheteur ou un investisseur, comprendre ces disparités aide à cibler des zones où le marché est porteur, avec de meilleures perspectives de revente et de valorisation à moyen terme.

FAQ – Comprendre la hausse des transactions immobilières en 2025

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Pourquoi observe-t-on une hausse des ventes immobilières en 2025 ?

La hausse des transactions immobilières en 2025 s’explique principalement par la détente progressive des taux d’intérêt et le retour de la confiance des ménages. Après une année 2024 marquée par un recul historique du marché, les banques ont assoupli leurs conditions d’octroi, ce qui a permis à de nombreux projets d’achat — gelés ou reportés — de redevenir finançables. La stabilisation des prix dans l’immobilier ancien favorise également le passage à l’action, aussi bien pour les primo-accédants que pour les investisseurs cherchant des opportunités attractives.

Quel est le volume de transactions dans l’immobilier ancien en 2025 ?

Le volume de transactions repart nettement à la hausse, avec une progression notable par rapport à 2024. Même si les chiffres restent encore légèrement en dessous des niveaux records observés avant 2022, la dynamique de vente confirme un redémarrage solide. Cette reprise est particulièrement visible dans les métropoles secondaires et les zones où les prix se sont réajustés. Les dernières études révèleraient 892 000 000 transactions estimées pour 2025

Les prix des logements influencent-ils la hausse des ventes ?

Oui, la stabilisation — voire la légère baisse — des prix dans plusieurs régions a joué un rôle déterminant. Les acquéreurs disposent aujourd’hui d’un pouvoir d’achat immobilier plus élevé qu’en 2023–2024, ce qui ouvre la porte à des projets auparavant inaccessibles. Dans certaines villes, les vendeurs ont également compris la nécessité d’ajuster leurs tarifs pour accélérer la vente, ce qui a fluidifié le marché.

Quelles régions bénéficient le plus du rebond du marché en 2025 ?

Les régions affichant la plus forte reprise sont celles où les prix avaient le plus chuté durant la crise immobilière : Bretagne, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté ou encore certaines villes moyennes du Sud-Ouest. Les métropoles très tendues comme Paris ou Lyon enregistrent une reprise plus prudente, tandis que les zones rurales profitent d’un regain d’intérêt lié à la recherche d’espace et de logements plus abordables.

Les volumes de 2025 retrouveront-ils les niveaux d’avant 2022 ?

Pas immédiatement. Même si la tendance est positive, les analystes estiment que le marché immobilier aura besoin d’au moins un ou deux exercices supplémentaires pour retrouver les sommets atteints en 2021. Toutefois, le rythme actuel laisse envisager une normalisation progressive du marché, portée par l’amélioration des financements et un alignement plus réaliste entre les prix demandés et la capacité des acheteurs.