DPE 2026 : ce qui change pour vendre ou louer un logement
Le DPE 2026 marque une nouvelle étape majeure dans la transition énergétique du logement en France. À partir de cette échéance, les règles deviennent plus strictes pour les propriétaires, qu’ils souhaitent vendre ou louer leur bien. Les logements classés F ou G seront davantage encadrés, et certaines interdictions de location viendront renforcer un calendrier déjà engagé depuis 2021. Ces évolutions auront un impact direct sur la valeur des biens, sur le marché locatif et sur la stratégie des propriétaires bailleurs. L’objectif de ce guide est de vous aider à comprendre précisément ce qui change en 2026, quelles démarches anticiper, quelles obligations respecter et quelles solutions permettent d’améliorer efficacement la performance énergétique d’un logement. Que vous soyez investisseur, bailleur ou vendeur, cet article vous offre une vue claire, structurée et à jour des nouvelles règles du DPE et de leurs conséquences.
Les nouveautés du DPE en 2026
Le DPE 2026 marque une évolution décisive dans la politique énergétique du logement en France. À partir de cette date, plusieurs règles vont changer, et les propriétaires devront s’adapter, qu’ils envisagent de vendre ou de louer leur bien. Cette nouvelle version du diagnostic n’a pas pour objectif de complexifier les démarches, mais de rendre les performances énergétiques encore plus lisibles, d’encourager les rénovations et d’accroître la qualité des logements mis sur le marché. Pour les propriétaires bailleurs comme pour les vendeurs, il devient indispensable de comprendre ce qui évolue pour anticiper les obligations et éviter une dévalorisation du bien. Les experts immobiliers s’accordent à dire que cette réforme aura un impact direct sur les prix, un phénomène que nous avons déjà analysé dans notre article consacré à l’effondrement immobilier 2025.
Une réforme qui renforce les seuils énergétiques
À partir de 2026, les seuils de performance énergétique seront révisés afin de mieux refléter la consommation réelle d’un logement. Concrètement, certains biens qui étaient auparavant classés E pourraient basculer en F, tandis que d’autres verront leur note s’améliorer grâce à un nouveau mode de calcul plus précis. Cette évolution s'appuie sur des recommandations techniques publiées par l’ADEME, visant à harmoniser les méthodes d’évaluation et à renforcer la fiabilité du diagnostic.
Pour les investisseurs et propriétaires bailleurs, cette nouvelle classification peut avoir des conséquences importantes, notamment en ce qui concerne l’interdiction de mise en location des passoires énergétiques. Un sujet que nous avions déjà exploré sous l’angle des villes les plus touchées par la crise du logement.
Les évolutions du mode de calcul et des critères techniques
Le DPE 2026 reposera davantage sur la performance réelle du bâti que sur la simple déclaration d’éléments techniques. Isolation, qualité des menuiseries, ventilation, ponts thermiques, type d'énergie, comportement du logement en période de froid… chaque paramètre deviendra plus discriminant. Le gouvernement détaille ces changements dans sa documentation officielle : Service-Public — DPE.
Cette précision accrue devrait réduire les écarts entre estimation théorique et consommation réelle, un point souvent critiqué par les propriétaires.
Au-delà du calcul, une meilleure transparence sur les travaux recommandés accompagnera chaque diagnostic. Cela permettra aux vendeurs d’anticiper les actions prioritaires avant commercialisation, et aux bailleurs de planifier leurs investissements. Cette anticipation est d’autant plus cruciale que les logements à faible performance connaissent déjà des délais de vente plus longs, comme expliqué dans notre dernière analyse.
Interdiction de location : le calendrier complet jusqu’en 2030
La réforme du DPE s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à éliminer progressivement les logements les plus énergivores du marché locatif français. À partir de 2026, de nouvelles échéances vont entrer en vigueur, renforçant un calendrier déjà entamé en 2021. Pour les propriétaires bailleurs, cette trajectoire impose d’anticiper afin d’éviter une interdiction de louer ou une dévalorisation trop importante du bien. Les contraintes se durcissent de manière progressive, mais elles laissent suffisamment de temps pour agir si l’on est bien informé. Ce paragraphe détaille les grandes étapes du calendrier et leurs conséquences concrètes. Pour mieux comprendre les tensions actuelles du marché, il peut être utile de consulter notre analyse sur l’actualité immobilière 2025 et les risques de correction.
Déjà en place : ce qui a changé avant 2026
Avant même l’année 2026, plusieurs mesures ont déjà été appliquées. Depuis 2023, les logements classés G dont la consommation dépasse 450 kWh/m²/an sont interdits à la location. Cette mesure a marqué une première étape dans la lutte contre les passoires thermiques. De nombreux bailleurs ont dû réaliser des travaux ou revoir leur stratégie d’investissement.
2026 : nouvelles obligations pour les logements classés G et F
2026 représente l’une des plus grandes étapes du calendrier. À partir de cette année, l’ensemble des logements classés G ne pourront plus être proposés à la location. Ceux classés F deviendront à leur tour soumis à des contraintes renforcées, notamment une obligation d’amélioration énergétique pour pouvoir continuer à être loués. Ces règles sont détaillées dans la documentation officielle de Service-Public.fr sur l’interdiction de location des passoires.
Pour les propriétaires souhaitant anticiper une vente, il est essentiel de comprendre l’impact financier de ces obligations.
Les échéances prévues en 2028 et 2034
Le calendrier ne s’arrête pas en 2026. En 2028, les logements classés F seront à leur tour interdits à la location. Puis en 2034, ce sera au tour des logements classés E d’être progressivement exclus du marché locatif. Ce mouvement vise à relever globalement le niveau de performance du parc immobilier français. Ces échéances permettront aussi d’améliorer le confort thermique des locataires, mais elles imposeront des investissements importants aux bailleurs.
Les risques encourus par les bailleurs non conformes
Un propriétaire qui continue à louer un bien non conforme s’expose à plusieurs risques : impossibilité d’augmenter le loyer, sanctions administratives, perte de valorisation du bien, voire actions en justice du locataire. Pour éviter cette situation, il est essentiel de bien comprendre les contraintes réglementaires. Notre article sur la Loi anti-squat 2025 rappelle également les droits et devoirs des propriétaires dans des contextes juridiques sensibles.
Comment améliorer son DPE avant la vente ou la location ?
Avec l’arrivée du DPE 2026, améliorer la performance énergétique de son logement n’est plus seulement un bonus : c’est devenu une obligation pour continuer à louer certains biens et un véritable levier de valorisation avant une mise en vente. Les propriétaires doivent désormais penser en termes d’efficacité, de coût et de retour sur investissement. Améliorer son DPE permet non seulement d’éviter l’interdiction de location, mais aussi de réduire les délais de vente, souvent rallongés pour les biens mal notés.
Les travaux prioritaires pour gagner des classes DPE
Tous les travaux ne se valent pas lorsqu’il s’agit d’améliorer un DPE. Les rénovations les plus efficaces sont celles qui réduisent les déperditions de chaleur ou optimisent le système de chauffage. L’isolation des combles, le remplacement des anciennes fenêtres simple vitrage, l’isolation du plancher bas ou encore l’installation d'un système de chauffage performant font partie des actions les plus stratégiques. L’ADEME rappelle d’ailleurs que l’isolation reste le premier levier de performance énergétique, avant même les équipements.
Pour les propriétaires situés dans des zones où le marché est plus tendu, comme les secteurs classés B1, il est essentiel de comprendre comment ces zones influencent la demande et les prix, comme expliqué dans notre dossier sur la zone B1 et les zones tendues.
Isolation, chauffage, ventilation : les priorités à privilégier
L’amélioration du DPE passe par une approche cohérente : isoler d’abord, chauffer mieux ensuite, ventiler correctement en parallèle. Installer une pompe à chaleur performante, changer une vieille chaudière gaz ou optimiser la VMC peut permettre de gagner une ou plusieurs classes. Le site officiel France Rénov détaille les équipements les plus efficaces et les travaux recommandés selon la typologie du logement.
Ces rénovations peuvent sembler coûteuses, mais elles augmentent significativement l’attractivité du bien sur le marché. Pour ceux qui envisagent une vente, notre guide sur les aides à la rénovation 2026 permet de mieux anticiper les coûts et les financements.
Les aides financières disponibles et le retour sur investissement
En 2025–2026, les propriétaires peuvent bénéficier de nombreuses aides : MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, aides locales, TVA réduite… Ces dispositifs facilitent les rénovations énergétiques et réduisent fortement leur coût. En parallèle, un bien mieux classé se revend plus vite, souvent plus cher, et se loue sans restriction. Pour les investisseurs, cela constitue un double avantage : conformité réglementaire et optimisation du rendement locatif.
Dans un marché où certains secteurs sont fragilisés, comme détaillé dans notre analyse de la crise de la construction 2025 : améliorer son DPE est devenu un critère stratégique pour sécuriser son patrimoine.
FAQ – DPE 2026 et obligations pour les propriétaires
Quels logements seront interdits à la location en 2026 ?
À partir de 2026, tous les logements classés G au DPE seront interdits à la location, sans exception. Cela signifie qu’un propriétaire ne pourra plus signer de nouveau bail, renouveler un contrat existant ou augmenter le loyer tant que des travaux n’auront pas été réalisés pour atteindre au minimum la classe F. Les logements classés F feront également l’objet de restrictions renforcées cette année-là, notamment concernant la possibilité de fixer un loyer ou de relouer après départ du locataire. Cette étape marque une avancée importante vers l’élimination progressive des passoires thermiques.
Peut-on vendre un logement classé F ou G en 2026 ?
Oui, un logement classé F ou G pourra toujours être vendu en 2026, mais son attractivité sera nettement réduite. Les acheteurs sont de plus en plus attentifs à la performance énergétique, car elle conditionne les charges futures, la possibilité de louer le bien et sa revalorisation à long terme. Dans certains cas, un mauvais DPE entraîne même des négociations importantes. Pour maximiser la vente, il est conseillé de fournir au futur acquéreur une estimation des travaux nécessaires ou un audit énergétique lorsque cela est requis.
Comment savoir si mon logement est conforme au DPE 2026 ?
Pour vérifier la conformité de votre logement, il suffit de faire réaliser un DPE à jour par un diagnostiqueur certifié. Ce diagnostic inclura la nouvelle méthode de calcul et indiquera clairement la classe énergétique obtenue. Les propriétaires doivent également examiner les recommandations fournies dans le rapport, car elles permettent souvent d’identifier les travaux prioritaires pour améliorer rapidement la performance. Anticiper le diagnostic est essentiel, surtout si vous envisagez une mise en vente ou une location dans les prochains mois.
Quelles aides existent pour rénover et améliorer son DPE ?
En 2026, plusieurs aides financières sont disponibles pour améliorer la performance énergétique d’un logement : MaPrimeRénov’, Certificats d’Économie d’Énergie, aides locales, éco-prêt à taux zéro, TVA réduite et subventions ponctuelles selon les régions. Ces aides peuvent couvrir une partie importante des travaux, notamment pour l’isolation, le chauffage ou la ventilation. Elles sont accessibles aussi bien aux propriétaires occupants qu’aux bailleurs, sous conditions. L’accompagnement d’un conseiller rénovation permet généralement de maximiser ces financements.
Le DPE 2026 va-t-il faire baisser la valeur des biens mal classés ?
Oui, dans de nombreux cas. Les biens classés F ou G subissent déjà une décote parfois importante, car ils sont contraints par des interdictions de location et nécessitent souvent des travaux lourds. À l’inverse, les logements bien classés gagnent en attractivité et se vendent plus vite. Le DPE est devenu un critère de valeur immobilière à part entière, au même titre que l’emplacement, la luminosité ou l’état général.